Avec la réforme, ça vaut toujours le coup les annales ?
Suite à la réforme effective aux sessions 2020, beaucoup d’entre vous s’interrogent, et ce à juste titre : faut-il vraiment continuer d’utiliser les annales ?
Pour moi, la réponse est oui sans hésiter, et ce pour 2 raisons essentielles :
- Vous n’aurez jamais de meilleur entraînement qui colle au plus près de l’examen au niveau des thèmes mais également au niveau de la difficulté demandée
- Certes, la forme des questions a changé et elle demande une réflexion plus poussée. C’est justement pour cela qu’il faut utiliser les annales d’avant réforme, car les questions étaient beaucoup plus précises et permettaient de suivre les étapes de la réflexion. Ces étapes n’étant maintenant plus mentionnées, cela vous permet de suivre la démarche à adopter lorsqu’un tel sujet se présentera à vous post-réforme
Cependant, il faut utiliser les annales intelligemment et bien avoir en tête que le programme a pu changer (ex : introduction à la consolidation supprimée de l’UE 10 de Comptabilité Approfondie) ou même que la législation a pu évoluer (ex : droit des contrats). Il faut donc en tenir compte et se référer à son cours lorsque l’on a un doute sur la correction.
Se mettre en conditions réelles
Les annales sont un entraînement à l’examen donc on se met en conditions réelles d’examen… C’est-à-dire sans son cours !! Et sans regarder la correction avant d’avoir répondu à la question !
Parfois, il arrive que les questions suivent un enchaînement logique et qu’elles soient liées les unes entre elles : par exemple en comptabilité lorsque l’on nous demande de calculer la valeur d’acquisition puis la dotation aux amortissements.
Dans ce cas-là, il faut regarder la correction après chaque question pour ne pas traîner une erreur de la question 1 à la question 5 !
A l’inverse, lorsque les questions sont décorrélées (comme c’est souvent le cas en droit), je vous conseille de ne regarder la correction qu’à la fin de chaque dossier, justement pour coller au plus près des conditions d’examen.
Lorsque l’on a une réponse fausse, on recopie la correction à côté de notre propre réponse en vert/rouge ou autre couleur distinctive de la réponse d’origine. Cela va permettre de mieux la mémoriser mais cela a aussi un autre intérêt que j’évoquerai dans la partie 4/.
Le cours à part
Concernant les matières que j’appelle « techniques », je conseille de ne pas de revoir les questions de cours et les exercices ensemble comme c’est souvent le cas à l’examen. En général, il y a quelques questions de cours au début puis des applications avec calculs.
Je préfère donc, personnellement, traiter le cours à part de façon « littéraire ».
Ma méthode spécifique pour le cours des matières techniques
Copier toutes les questions et réponses des questions de cours retrouvées dans les annales d’une matière et les coller sur un document word que vous imprimez et que vous revoyez à part des exercices.
Cela permet de travailler une matière technique de 2 façons :
- A la fois purement technique avec les applications dans les annales (calculs), situation dans laquelle vous devez être installés dans des conditions habituelles de travail efficace
- A la fois de manière « littéraire » avec les définitions, concepts clés etc.
Travail qui est très bien possible de faire le soir dans son lit tranquillement !
Conserver ses entraînements
Après avoir mis en évidence vos erreurs comme mentionné au 2/, il ne faut pas jeter vos exercices !
Au contraire, savoir où vous en êtes, ce que vous connaissez, ce que vous ne connaissez que partiellement ou pas du tout est essentiel pour la suite !
Ma solution 
- Réponse correcte du premier coup (ou erreur d’étourderie = mal lu la question, pas vu l’info dans l’annexe… Mais vous auriez eu la bonne réponse)
ne pas refaire cette question - Réponse approximative
refaire la question une ou 2 fois d’ici quelques jours ou semaines, cela devrait suffire à être précis la prochaine fois - Réponse fausse ou absence de réponse
revoir le cours en question et ne pas refaire la même question / exercice plus de 3 fois (on se souvient des résultats, des infos à aller chercher dans l’annexe…)
Le but étant de toujours s’entraîner dans des conditions d’examen c’est-à-dire sans connaître la réponse (évidemment) mais aussi sur des supports différents car, à l’examen, vous n’aurez jamais un exercice déjà fait en cours, dans un livre ou dans une annale.
Si vous acquérez des automatismes sur un seul exercice mais que celui présenté est un peu différent ou que les questions sont posées d’une autre façon que celle dont vous aurez toujours eu l’habitude, il y a un risque de ne pas savoir y répondre.
Il est donc important de s’entraîner sur de nouveaux supports !